Bonjour !

Comme le temps a filé depuis ma dernière lettre !

Période intense, journées chargées, à la course du matin au soir, ce qui explique ce long silence …

Mais maintenant que le rythme est moins soutenu, je vais essayer un petit retour en arrière pour tenter de vous expliquer notre quotidien bien rempli de ces derniers mois.

Ce printemps 2013 a été particulièrement pluvieux et nous a donné du fil à retordre !!

Nous faisons habituellement les foins à partir de la mi mai. Mais cette année, nous avons seulement commencé la 2è semaine de juin donc 3 semaines plus tard.

L’herbe ayant poussé abondamment, ça devenait urgent de la couper. Et comme elle était très haute, elle commençait à se coucher et risquait de pourrir en dessous et donc de perdre ses qualités nutritives et gustatives. Car, comme vous le savez certainement, le foin constitue l’alimentation de base de nos vaches en hiver et de sa qualité dépend la bonne santé de nos chères laitières, la qualité et la quantité de lait produit.

Donc l’enjeu est de taille mais que peut-on faire contre une météo capricieuse ?

Mise en andains avant le passage de la presse à balles rondes

Juste prendre son mal en patience et être prêt à enfourcher son tracteur équipé de la faucheuse quand un créneau de 3 jours de beau temps stable se présente.

Or avec toute cette eau qui s’était déversée tout le mois de mai, le sol était détrempé. Le tracteur risquait de faire de profondes traces dans le sol ou de s’embourber et de détériorer la prairie. Il fallait donc choisir de faucher les prés dont le sol est le plus stable et qui ressuie en premier. De plus, le temps n’étant pas vraiment au beau fixe, il fallait évaluer les risques de précipitations et décider de prendre le risque de faucher ou pas.

Et c’est là l’expérience et le savoir faire de l’agriculteur qui, quotidiennement, observe, jauge, évalue, et prend les décisions adéquates dont dépendra la qualité de son travail.

Début juillet, alors que mon mari Gérard terminait les foins et que la cueillette des cerises s’annonçait, nous avons entrepris le fameux déménagement dont je vous avait parlé dans mon précédent courrier.

Depuis des mois, notre fils Vincent a imaginé et travaillé sur ce projet d’agrandissement de nos locaux de transformation. Il a passé des heures et des nuits à faire des plans  pour que ce soit le plus fonctionnel possible tout en intégrant les contraintes d’un bâtiment existant à aménager (ancienne étable). Il a réfléchi, conçu, mesuré, appelé les entreprises, suivi les travaux… Il a sans doute passé des nuits sans sommeil à retourner dans sa tête un problème dont la solution à peine trouvée faisait place à encore d’autres questionnements. Il s’est pleinement investi dans ce projet qui l’a enthousiasmé.

Aussi, c’est tout naturellement qu’il a organisé le déménagement, avec un pincement d’appréhension certainement, en se demandant si tout allait fonctionner correctement.

Et ça fonctionne effectivement à merveille !!

Bravo mon fils !!  je suis si fière de toi !!

Nos bargkas dans notre nouvelle cave

Et c’est un plaisir de ne plus être à l’étroit et de travailler dans des locaux spacieux et fonctionnels. Bien sûr, il faut prendre ses repères, redonner une place à chaque chose pour éviter de la chercher partout,  et marcher un peu plus  car c’est plus grand. Mais fini les lourds seaux et bidons à porter et à vider péniblement dans des cuves à 1m50 du sol. Car suite à ses visites dans différentes laiteries lors de son BTS en transformation fromagère à Mamirolles, Vincent a imaginé un système de transfert du lait vers les différentes pièces de fabrication via un circuit de conduites en inox.

C’est génial ! Encore bravo Vincent !!

Cueillette des cerises dans des paniers en osier tressés par un artisan de la vallée

Entre temps, en plus du travail habituel, il y a eu :

  •  récoltes, cueillettes et  congélation des fruits pour les yaourts :  rhubarbe, fraises, framboises et cerises

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  •  l’extraction d’un beau miel d’acacia doré et d’un miel de châtaignier parfumé

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  •  les marchés d’été de Dambach, Villé et Saales à organiser et à assurer

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  •  de nouveaux nés à accueillir et à dorloter :

ILLONA du nom de la petite fille de 4 ans qui a assisté à sa naissance le 25 avril de Bredele,

IRLANDE le 26 avril de Cerise,

INDIANA le 4 juin de Flaurie,

IRMA le 3 juillet de Décibulles

Le bisou des veaux

Salutations ensoleillées,

Myriam

Samuel
Soumis le 13 août 2013 à 21:52
Merci pour toutes ces nouvelles. Je prends beaucoup de plaisir à les lire et j’attends avec impatience la visite du 22 septembre.

Muriel
Soumis le 16 août 2013 à 21:52
Oui merci c’est un plaisir de vous lire ! à bientôt

Thomas et Carole
Soumis le 7 septembre 2013 à 05:18
Merci pour ses lettres qui nous permettent de partager votre passion et votre engagement et bravo également pour les photos et le site en lui-même, reflet de votre dynamisme et de votre sympathie. Vivement le 22 prochain, que la belle soit belle, le lait frais et la bière fraîche! Biss bold!