Voilà que Dame Nature se drape déjà de son manteau de pourpre et d’or.

Au petit matin, elle s’enroule dans une écharpe de brume, tantôt épaisse et si tenace à nous cacher l’astre du jour afin de nous rappeler que l’hiver n’est plus très loin, tantôt s’effiloche comme une délicate dentelle pour se laisser caresser par les doux rayons du soleil automnal.

Hier, lors de ma promenade dominicale avec ma fille Céline, nous avons ramassé  les dernières châtaignes cachées dans leurs bogues d’épines, tombées tardivement sur l’épais lit de feuilles mortes. Et  avant de rentrer au chaud, nous avons déniché in extremis sous une grosse touffe d’herbe, un bouquet de jeunes coulemelles. De quoi faire un délicieux menu d’automne.

Cette année, la récolte de foin  a été abondante et nos belles vosgiennes vont se régaler cet hiver. Par contre la récolte de regain a été chaotique, pour nous comme pour la plupart des agriculteurs de notre secteur, du fait de la météo capricieuse du mois d’août. Que de stress et de temps passé sur les tracteurs à faner et re-faner de l’herbe mouillée et re-mouillée par les averses non prévues par nos experts météorologues.

Entretemps il y a eu les récoltes de fruits, cerises, framboises, mirabelles et quetsches qui rentrent dans la composition de nos yaourts et depuis le mois dernier, les sangliers se sont remis à creuser…( pour en savoir plus :   https://www.lindgrube.fr/ferme/newslettres/2013/travaux-de-printemps/ )

Profitant de la météo clémente du début du mois de septembre, mon mari Gérard a pu finaliser un projet qui lui tenait à coeur. L’hiver dernier, il avait nettoyé et coupé une parcelle en friche située au dessus de la ferme afin de lui redonner sa vocation première de prairie, sur laquelle sa maman allait faire paître ses vaches dans les années 50. Donc il fallait rapidement sortir les grumes de bois et les stocker à proximité de la chaufferie afin d’en faire des copeaux qui serviront à alimenter notre chaufferie à bois déchiqueté pour chauffer de façon écologique tous les bâtiments de la ferme. Une énorme machine est venue fraiser les souches des arbres restants et Gérard est passé plusieurs fois avec la herse rotative pour niveler et préparer le terrain pour le semis. Grâce aux averses régulières et aux douces températures de l’été indien, les graines semées ont germé et les jeunes pousses sont maintenant suffisamment développées pour résister aux assauts de l’hiver et de ses gelées. Ouf ! De loin, mon mari admire avec fièreté le fin velours émeraude qui recouvre avec délicatesse la future prairie.

Depuis l’été, Fanny, la compagne de notre fils Vincent est venue rejoindre notre équipe et nous fait profiter de ses compétences et de son dynamisme. Elle s’occupe des livraisons dans la vallée de Villé, des nombreuses préparations de commandes, va livrer, entre autres, l’Amap du Ruisseau Bleu à Neudorf  et est la référente de notre ferme sur le projet de « La Nouvelle Douane » à Strasbourg.

          Voici les génisses qui sont nées ces derniers mois :

-en mai : JAVA de Cerise et JASMINA de Frangipane

-en juin : JOY d’Ebène, JOLY de Flaurie et JOCONDE de Bredele

-en juillet, août, septembre : plusieurs veaux mâles qui sont partis dans d’autres élevages

-en octobre : JUPETTE de Fantasia et JACINTHE de Fifille


Depuis quelques mois, notre fils Vincent utilise avec enthousiasme les compétences acquises au cours de sa formation en technologies fromagères pour mettre au point un nouveau produit : du munster. C’est un fromage très capricieux et assez difficile à réussir. Mais les premiers essais que vous avez peut-être déjà eu l’occasion de goûter sont plutôt satisfaisants et notre crainte est de ne pas arriver à en faire suffisamment pour répondre à la demande. C’est la rançon du succès !!

Salutations automnales,

Myriam

Samuel
Soumis le 1 novembre 2014 à 20:34
Je confirme que le munster est une réussite! Miam…
Est-ce que le magasin a « La Nouvelle Douane » a ouvert?
Je profite aussi de l’occasion pour vous remercier encore pour la superbe journée portes ouvertes fin septembre.

Samuel

Myriam
Soumis le 1 novembre 2014 à 21:28
Voici le commentaire de Marie Odile :
Merci de toutes ces nouvelles écrites avec tant de poésie…
Plutôt bonnes semble-t-il même s’il y a des aléas… mais c’est la réalité de la vie.
Quel art vous avez de faire fructifier ce qui se présente et les projets se construisent tranquillement mais sûrement.
Le munster est excellent. Bravo Vincent, c’est une réussite !

Benjamin Schillick
Soumis le 2 novembre 2014 à 11:05
Un bien beau texte avec de superbes photos ! Cette lecture m’a fait sourire du début à la fin !
Le munster est top, mission réussite pour Vincent!
Bravo Gérard pour ce travail de titan.
Pleins de naissances dans la vallée des Lauler (Hommage à Eric) cependant les noms de ces veaux m’intriguent. J’ai compris que le J était l’initiale à respecter en 2014 mais le reste du nom..de cerise .. de bredele ? Ce sont les noms de leurs mamans respectives?
En tout cas superbe balade avec vous via ces nouvelles, nous ne pouvons que vous remercier de nous offrir des produits aussi bons !
A tantôt,

Benjamin

Myriam
Soumis le 2 novembre 2014 à 11:22
Effectivement Benjamin, Bredele, Cerise, etc, se sont les noms des mères des petits veaux.
Merci pour vos encouragements enthousiastes !!

Vincent MATHIEU
Soumis le 5 novembre 2014 à 16:12
Merci Myriam pour ton enthousiasme et ta joie de vivre et de nous faire partager les belles choses simples de la Nature.
Bravo à Vincent pour les premiers munsters; Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître!
Bravo à Gérard pour la réussite de cette nouvelle prairie qui promet de produire du bon foin et donc du bon lait pour nos fromages et yaourts….
En résumé, merci, bravo et ENCORE…
Bien cordialement

Vincent